Il y a un an, nous avons fait la rencontre de Muse L’Artiste, chanteuse et productrice française basée à Los Angeles, en Californie. Depuis, le moins que l’on puisse dire, c’est que Muse n’a pas chômé. Déterminée à apporter son soutien à celles qui souhaitent s’épanouir dans le monde de la musique, Muse alias Jade Porter-Blake a fondé le label entièrement féminin Powher Sound, avec pléthore d’artistes féminines aux parcours éclectiques. Ensemble, ces superwomen veulent changer le visage de la musique avec leur album à paraître prochainement, POW.HER.
Il est déjà tard dans la nuit au Koweït lorsque le tintement familier de ma fenêtre Zoom retentit. Will Bug est la première à rejoindre la session. Nous commençons à discuter en attendant impatiemment que Jade, Tanesha et Kasia se connectent. Les quatre femmes ne pourraient pas être plus différentes les unes des autres. Ce qui les réunit c’est leur passion partagée pour la musique. Je les laisse se présenter.
Kasia est une productrice de Vancouver, au Canada, qui a travaillé comme artiste vocale avant de se tourner vers la production. Tanesha est une productrice basée à Atlanta et diplômée du Berkeley College of Music. Subin, aussi connue sous le nom de Will Bug, est un artiste aux talents multiples – actrice, réalisatrice, musicienne et mannequin – basé à New York et très fière de ses origines sud-coréennes. Enfin, Jade, chanteuse, rappeuse et productrice française résidant à Los Angeles, Californie, est l’impulsion à l’origine du projet Powher Sound.
Les quatre femmes ont toutes trouvé, et ce souvent très tôt, la voie qui les a menées à l’industrie musicale. Si leurs expériences personnelles varient, il y a indéniablement un fil rouge qui semble les avoir toutes fait trébucher : la musique est un domaine disproportionnellement masculin.
Jade commente: “J’ai commencé la musique enfant. À 11 ans, je chantais, j’écrivais et je produisais déjà. En 20 ans, je n’ai pas rencontré une seule femme derrière la table de mixage. Ce n’est pas que j’en recherchais activement mais à un moment donné, on ne peut s’empêcher de se faire la remarque. Producteurs, ingénieurs… tous des hommes !”
Et ce manque de représentation a un impact plus profond que nous ne voudrions l’admettre.
“J’ai toujours aimé la musique, mais ce n’est que lorsque j’étais au collège que j’ai réalisé que cela pouvait être une carrière, car nous n’y sommes tout simplement pas exposées”, explique Tanesha.
Une représentation claire et visible nourrit l’imagination, élargit nos perspectives et crée de nouveaux mondes des possibles pour celles et ceux qui sont convaincus qu’un domaine n’est pas fait pour eux ou pensent qu’ils ou elles n’ont pas les compétences nécessaires. Les enfants en recherche de modèles qui leur ressemblent sont particulièrement touchés. Leur capacité à développer leur confiance et leur estime de soi est entièrement étouffée lorsqu’ils ne sont pas en mesure de se projeter dans des environnements qui leur donnent constamment l’impression de ne pas être à leur place. Néanmoins, pénétrer dans des espaces dominés par les hommes a un coût. Les jeux de pouvoir et les abus sont monnaie courante.
“J’ai eu un mentor fantastique lorsque j’étais adolescente. Il était comme un grand frère pour moi et j’ai eu de la chance dans ce sens. Mais plus tard, j’ai rencontré des gens qui m’ont traitée comme une propriété, qui ont bloqué des contrats, etc. C’est décourageant et cela arrive plus souvent qu’on ne le pense.”
Jade Porter-Blake
Récemment, la rappeuse Latto a avoué avoir été harcelée sexuellement par un artiste figurant sur l’un de ses titres – artiste dont elle n’aura pas révélé son nom, probablement par crainte de représailles.
Peut-être moins abjecte mais tout aussi dérangeant, le fait d’être femme et productrice signifie parfois d’être ignorée alors même que l’on est censée mener la danse. Tanesha raconte : “En studio, je n’ai pu m’empêcher remarquer que nos mots ne font jamais le poids . On m’a ignorée, ignoré mes conseils alors que j’étais aux manettes. Mais je suis de celles qui refusent de se laisser intimider, surtout quand il y a beaucoup d’hommes autour.”

Kasia, qui a commencé à produire plus sérieusement au début de la pandémie, confirme : “J’ai rencontré ce producteur qui voulait que je lui signe mon nom, d’autres qui me traitaient aussi comme une propriété. Ils m’ont tous dissuadé de me mettre à la production en disant que c’était un travail d’homme ! Mais si j’avais écouté ceux qui m’ont dit que je ne pouvais pas le faire, je ne travaillerais même pas dans la musique. Et vous savez quoi ? Je suis plutôt douée !”
En revanche, l’expérience de Will Bug est une exception bienvenue.
“Je prends des cours de chant depuis l’âge de 10 ans. J’ai fait quelques chansons et une émission de télévision pour enfants. J’ai commencé à faire du théâtre et à jouer de la comédie. Alors oui, il y a beaucoup d’hommes dans l’industrie, et ce tant dans la musique que dans la télévision, et c’est encore pire dans l’industrie de la télévision. Mais personnellement, je n’ai pas eu à subir tout cela. J’ai assisté cette femme compositrice, une artiste extraordinaire – Nam Hye-seung (남혜승). Elle nous a toujours protégés. J’ai entendu des histoires et je l’ai surprise en train de traiter avec des producteurs et des réalisateurs masculins. Et c’était affreux. Mais grâce à elle, ma propre expérience n’a pas été horrible jusqu’à présent.
Mais Jade veut que les choses soient claires : “Je ne suis pas là pour dénigrer les hommes. Il y a des gars incroyables, mais en tant que femme, cela peut être difficile. C’est pourquoi il est important de créer des espaces sûrs où les femmes peuvent être elles-mêmes et faire avancer leur carrière.”
Powher Sound: un ardent désir de faire la différence
C’est exactement la raison pour laquelle Jade s’est tant battue pour créer Powher Sound. Après des années d’observation et de remise en question, cet “ensemble de choses” s’est transformé en un “ardent désir de changer les choses pour les femmes.”
Jade poursuit : “Il s’agit de donner aux femmes une opportunité de travailler dans la musique à chance égale mais aussi de changer la façon dont les femmes sont perçues dans le domaine.”
Un regard rapide sur le paysage musical est révélateur et si les choses changent, le progrès se fait lent, très lent. Les femmes sont encore principalement considérées comme des produits – elles sont marketées auprès de publics segmentés, vendues, objectivées et se doivent correspondre à des stéréotypes spécifiques avant de pouvoir se faire une place au soleil. Mais en examinant les chiffres, il est aisé de se rendre compte que la réalité est encore plus sombre. Kasia commente :
“Je regardais les statistiques. Les femmes représentent 2% des producteurs et ce chiffre est en baisse par rapport à 2018 où elles étaient 2,3%. Au lieu de progresser, nous sommes en plein recul si ces statistiques sont exactes. Un quart des artistes sont des femmes et 12% sont autrices-compositrices.”

“Si je peux être un exemple pour celles qui veulent se faire une place dans l’industrie de la musique, si je peux être un modèle ou un mentor… alors j’ai trouvé mon but dans la vie.”
Kasia
Faire la différence, c’est aussi aider les femmes à prendre confiance en elles. L’on enseigne aux jeunes filles à agir avec pudeur et humilité qu’importe leur talent, leurs compétences ou leur niveau de qualification. Un état de fait qui inhibe leur capacité à ne serait-ce qu’à reconnaître ou, pire, à revendiquer leurs compétences ou à oser poursuivre des carrières atypiques. Will Bug explique :
“J’ai fait la rencontre d’un groupe de musiciens de New York et du New Jersey et ils m’ont vraiment inspirée. Ça m’a permis de réaliser à quel point je m’invalidais. J’avais envie d’être comme eux et me définir en tant que musicienne, mais je n’avais jamais osé. A la place, je me disais chanteuse, mais j’ai fini par comprendre. J’écris des chansons et je pense qu’elles sont bonnes, alors qu’est-ce qui m’empêche de le faire ?”
Jade est d’accord : “Je ne me qualifiais jamais de productrice. J’ai toujours pensé que je ne faisais que donner un coup de main. Il m’a fallu beaucoup de temps pour comprendre que j’étais une productrice à part entière. C’est souvent le cas pour les femmes. Nous ne reconnaissons pas nos propres talents ou nous n’osons pas les revendiquer fièrement de peur d’être vues comme trop arrogantes. La société sous-estime complètement les femmes. Je ne peux pas compter le nombre de fois où l’on m’a demandé si quelqu’un m’avait aidée à produire mes propres beats !”
Powher Sound est un correctif. Lancé en septembre 2021, le label cherche à rééquilibrer et à amplifier la voix des femmes dans l’industrie de la musique. Les artistes féminines de tous horizons peuvent adhérer au programme et venir se former, rencontrer des mentors et avoir la chance de travailler sur des projets avec un impact réel. En ce moment même, le collectif travaille au lancement de son premier album multigenre entièrement produit et interprété par des femmes. Il devrait sortir au cours de l’été, alors restez à l’écoute !
Une multitude de perspectives, un projet, un objectif : remodeler l’industrie musicale
“Nous travaillons avec des femmes des États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni, de France, d’Afrique du Sud, etc. il s’agit donc d’une collaboration internationale. Nous voulons que ce soit aussi divers que possible. Nous voulons toucher autant de personnes que possible et que chacun puisse trouver quelque chose à quoi s’identifier, car il y a quelque chose d’universel dans chaque expérience individuelle”, précise Jade.
Pour Tanesha, participer à ce projet était donc une évidence : “Je veux changer l’industrie musicale. J’ai toujours eu l’idée que les femmes devraient collaborer davantage et se soutenir mutuellement, car l’industrie en l’état ne nous apporte pas grand-chose. Quand Jade m’a contactée, j’ai étudié le projet et j’ai dit ‘oui’. Jusqu’à présent, tout le monde a été vraiment cool et d’un grand soutien.”

Kasia opine : ” J’étais vraiment excitée quand j’ai reçu le message de Jade. Excitée et surprise parce que ce n’est pas le genre de message que je reçois habituellement sur Instagram ! Et je me suis dit, c’est incroyable, je serais ravie d’y participer !”
Will Bug était elle aussi enthousiaste : “Je suis toujours prête à saisir toutes les opportunités de diffuser ma musique, mais le fait que ce soit entre nous, entre femmes… et j’utilise ce terme au sens large. Je suis non-binaire et j’ai beaucoup de chansons qui parlent d’expériences queer. Je voulais un espace sûr où je pourrais être comprise… donc, merci, les filles !”.
Lorsqu’on leur demande où elles voient Powher Sound dans les cinq à dix années à venir, il ne s’agit pas moins d’une organisation internationale établie qui a concrètement contribué à remodeler l’industrie musicale pour les femmes d’aujourd’hui et de demain.
“Je ne veux pas me réveiller demain et voir que nous en sommes toujours à 2 % de productrices et 12 % de compositrices. Je veux travailler dur et contribuer à l’amélioration de ces chiffres. Je veux que nous soyons capables de faire bouger les choses avec cette organisation”, explique Jade.
Kasia acquiesce : “Je suis impatiente de voir jusqu’où cela peut aller. Le potentiel est énorme !”
“J’ai hâte de voir les portes qui s’ouvriront à nous et aux femmes créatrices dans l’industrie. J’ai une nièce qui vient de commencer à écrire ses propres chansons et elles sont plutôt bonnes. J’ai commencé à lui en parler, à lui dire que c’est quelque chose qu’elle pourrait cultiver. C’est formidable de pouvoir contribuer à stimuler la prochaine génération.”
Tanesha
Des pionnières de l’industrie musicale
Des pionnières. C’est le mot qui vient à l’esprit lorsqu’on parle à Jade, Kasia, Tanesha et Will Bug. À leur manière, elles ont bravé les obstacles et choisi des voies moins traditionnelles (lire : sûres).
Kasia indique : ” J’ai une ligne de vêtements. Je viens de terminer ma licence en sciences politiques. J’avais l’intention de faire des études en droit, mais j’ai choisi un autre chemin. J’ai récemment été admise à l’Université de la Colombie Britannique afin d’étudier la blockchain avec l’intention de développer des NFTs autour de mes projets musicaux pour commencer. Au long cours, j’aimerais travailler à la création de nouvelles plateformes musicales Web3 pour les artistes. J’allais faire des études de droit mais il se trouve que j’aime bien prouver que les femmes peuvent entrer dans le monde de la crypto aussi. Les critiques et les doutes des autres… c’est comme jeter de l’huile sur le feu pour moi.”
“Dans ma famille, j’ai toujours été celle qui voulait faire la révolution, celle qui allait toujours à l’encontre de ce qu’on voulait que je fasse, celle qui essayait toujours de prouver quelque chose. Personne n’est surpris que j’aie choisi cette voie”, souligne Jade.
“Je ne pense pas que ma famille soit trop surprise non plus, même si ça reste encore un peu abstrait. Mais je pense qu’entre persévérance et succès, cela permet de faire évoluer mes proches sur la question. Je reste déterminée de toute façon et je sais que tout ira pour le mieux. Je m’en sortirai !” explique Tanesha dans cette voix calme et décontractée qui la caractérise.
Mais sortir du moule signifie faire face à des préjugés inévitables et à des stéréotypes néfastes tant que les structures en place refuseront de prendre le taureau par les cornes… En attendant, les femmes doivent faire front et se défendre. S’il est difficile d’aller de l’avant lorsque tout le monde vous fait sentir inférieure, se laisser abattre n’est pas une option pour ces quatre femmes.
Kasia commence : “Tu dois rester fidèle à toi-même, sans réserve. Poursuis ce que tu veux même si c’est difficile, même si les gens ne sont pas d’accord avec toi. Fonce !”
“Je suis d’accord à 100 % avec Kasia”, dit Will Bug. “Sois audacieuse et n’aie aucun regret !”
Et aux hommes, Jade aimerait dire : “Nous ne sommes pas là pour demander leur permission ou leur reconnaissance parce que nous ne leur devons rien. Je suis là, alors vous feriez mieux de vous y habituer !”
Grandir avec des modèles féminins forts fait toute la différence
Le débat mettant l’inné face à l’acquis est sans fin. Le fait de grandir avec des modèles féminins forts fait-il une différence ? La question mérite d’être posée et la réponse est presque certaine.
Tanesha nous raconte comment elle a grandi dans une famille où les femmes étaient au centre de tout : “Il y a beaucoup de femmes dans ma famille. J’ai deux grandes sœurs et trois cousines du côté de mon père, et je n’ai que des tantes du côté de ma mère. J’ai donc grandi au sein d’une solide communauté de femmes et cela m’a donné une vision un peu différente de la vie. J’ai l’habitude de voir les femmes s’occuper de tout et prendre soin d’elles-mêmes. Même si j’ai mon père dans ma vie, le fait d’avoir des femmes pour me soutenir a sans aucun doute fait de moi qui je suis.”
Kasia commente : “C’est assez proche de ce que j’ai vécu. J’ai été élevée par une mère célibataire. J’ai des sœurs. Ma mère est mon plus grand modèle. Elle a été là pour moi aux moments les plus difficiles et elle me répète sans cesse, ‘Kasia, tu dois avoir faim. Tu dois te démener. Tu dois vraiment en vouloir. Elle m’a toujours vraiment poussée. C’est d’elle que je tiens mon éthique professionnelle, il n’y a aucun doute.”
Jade ajoute : “J’ai plusieurs modèles féminins, mais ma mère est sans aucun doute l’une des personnes les plus fortes que je connaisse. En termes de musique, j’ai toujours été une grande fan de Whitney Houston. Je suis heureuse de travailler avec l’ancienne membre d’Arrested Development, Laurneá Laurae, pour notre projet actuel Powher Sound. Il y a aussi Sade, qui a joué un grand rôle dans mon éducation musicale, et je pourrais continuer encore et encore.”
Will Bug note : “Ma mère aussi. Elle m’a toujours soutenu dans tout ce que je fais. Évidemment, l’idée que je veuille travailler dans la musique et les arts, n’était pas son premier choix. Mais elle sait aussi que quoi que je fasse, qu’on vit dans une société qui sera critique à mon égard par défaut, donc elle veut me soutenir tant qu’elle peut. Il y a aussi ma cheffe, Nam Hye-seung (남혜승). Je vénère tout simplement cette femme pour toutes les raisons que j’ai déjà mentionnées. Mais elle est aussi la meilleure compositrice que j’ai jamais rencontré. Son éthique de travail et ses produits finaux sont tout simplement incroyables. Pour moi, elle est un modèle à suivre à bien des égards.”

Percer dans l’industrie musicale est un exploit en soi. C’est autant une question de travail que de chance. Mais une chose est sûre, les femmes qui veulent en faire une carrière se doivent d’être à parer à toutes les éventualités car les embûches sont légion. Jade, Kasia, Tanesha et Will Bug ont toutes leurs propres conseils à donner aux jeunes artistes qui veulent tâter le terrain.
Jade prévient : “Ne vous précipitez pas. Faites vos devoirs, faites beaucoup de recherches et ne signez rien sans avoir un deuxième avis ou sans consulter un avocat au préalable. Et surtout, croyez en vous, ayez confiance en vous, car personne d’autre ne peut le faire à votre place ! Entourez-vous des bonnes personnes. Ne faites pas confiance à n’importe qui et ne comptez pas sur une seule personne. Vous avez besoin d’un vrai système de soutien si vous voulez réussir.”
Kasia ajoute: ” Instruisez-vous autant que possible. Vous devez au moins avoir une compréhension basique du fonctionnement des choses et ne pas vous précipiter. Au bout du compte, tout le monde essaie de s’en sortir, de payer son loyer, mais ne laissez pas tout ça faire de vous la proie des manigances des autres. Plus vous en savez, plus vous pourrez être autonome.”
“S’éduquer et ne pas se précipiter sont super importants car les gens vont vouloir profiter de vous.”
Will Bug
Tanesha ajoute : “Soyez prêtes. Ayez toujours à portée de main quelque chose que vous pouvez montrer. Soyez vous-même, montrez-vous ! C’est ce qui fera la différence entre vous et les autres ! Permettez-vous également de faire une pause de temps en temps. Ne vous contentez pas de courir après ce que les gens vous font miroiter…”
Où les trouver sur les réseaux sociaux
Découvrez Powher Sound ici.
Dans les coulisses de Powher Sound
Les filles du Powher Sound se décrivent en quelques mots :
Jade : “Talentueuses, bien sûr. Ambitieuses et passionnées. Je ressens de la force chez tout le monde et, bien sûr, créatives.”
Kasia : “Intelligentes, talentueuses et motivées. “
Will Bug : “Dynamiques, créatives et engagées.”
Tanesha : “Je dirais visionnaires ! Ambitieuses, motivées, créatives, volontaires et confiantes !”
Les artistes féminines avec lesquelles elles ont aimé travailler
Kasia : “Pour l’album Powhersound que je produis, Will et Eretrea, ont toutes les deux été formidables. J’adore ce que nous avons fait. La communication est vraiment facile. Elles sont très différentes l’une de l’autre. Honnêtement, c’est du haut niveau et j’ai vraiment hâte.”
Tanesha : “Pour le projet, je travaille avec d’autres artistes et aussi avec Jade Scharnikow qui a apporté une base très solide à son morceau. J’ai juste ajouté quelques touches finales et boosté l’énergie. Aussi deux de mes meilleures amies qui font de la musique depuis un certain temps. C’est bien de travailler avec des gens que vous connaissez et avec qui vous avez déjà une relation. C’est facile de s’inspirer les unes des autres et de faire redescendre la pression. Dès que l’on passe assez de temps avec un artiste – n’importe quel artiste – cette alchimie se produit. J’aime ces moments de communauté.”
Will Bug : “Travailler sur ce projet a été un plaisir. La communication a été facile de mon côté aussi. Et vous n’avez pas idée de combien je suis impatiente après avoir entendu les démos que tu m’as envoyées. J’ai parlé de cette personne avec qui je travaille à tous mes amis, et de combien tu étais la bonne personne pour donner vie à certaines des chansons que j’ai écrites ! Et encore, ma patronne Nam Hye-seung (남혜승) pour la façon dont elle respecte les générations à venir, les compositeurs qui travaillent pour elle. Elle est aussi un excellent professeur.”
Leurs recommandations musicales
Tanesha : “J’adore la musique des années 70. Je trouve toujours une chanson de Diana Ross dont je n’ai jamais entendu parler et c’est génial. Pour les artistes plus récents, il y a Amber Mark qui a un son R&B alternatif. Willow Smith a été une grande influence jusqu’à présent. Sa présence, surtout pour les femmes de son âge et celles qui sont en devenir. Elle est très créative musicalement, elle produit et écrit.
Jade : “Summer Walker. Et je dois ajouter du côté du hip-hop, Little Simz aussi, son dernier album est incroyable.”
Kasia : ” À jamais Lauryn Hill. Je l’aimerai toujours. Je me souviens avoir mémorisé la partie rap de ‘Everything is everything’ quand j’avais 10 ans. Et je le rappais à mes sœurs en leur disant que je l’avais écrit ! Encore aujourd’hui, je me souviens de toutes les paroles. Elle m’inspire tellement ! Des artistes plus récentes, Rachel K. Collier. C’est une productrice de musique électronique galloise. Elle a une histoire similaire à la mienne : elle ne trouvait pas le son qu’elle voulait, alors elle l’a créé. Certaines de ses performances live sont tout simplement incroyables. Elle conçoit littéralement tout le beat live, elle enregistre les voix et mixe le tout. La première fois que je l’ai vue, j’en ai eu la chair de poule. Je me suis immédiatement dit que c’est ce que je voulais faire ! Sa musique est géniale, c’est quelqu’un que j’admire beaucoup.”
Will Bug: “Encore une fois, ma cheffe, Nam Hye-seung (남혜승) c’est du feu. Elle écrit pour des dramas coréens avec un orchestre de 70 musiciens et le son est incroyable. Elle a fait des shows comme Guardian: The Lonely and Great God (ou Goblin) ou Mr. Sunshine où vous pouvez également entendre ma voix sur ‘Rise again’ Je suis très, très influencée par des gens comme Fiona Apple et Regina Spektor. Aussi, mes amis aussi – Sof, Taylor Tote and Skarlit.
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